alex&sephora

Les gens ont toujours rient de moi, ils m'ont bien souvent montrer du doigt et m'ont traité de folle parce que j'avais osé parler de dragon. Pourtant je sais bien que Kalysta n'est pas un rêve, qu'elle a vraiment prit soin de moi et qu'elle m'a apprise bien des choses sur la magie, c'est grâce à elle que je sais à présent me défendre. Je m'étais engueulée avec un membre de la guilde et du coup, je suis allais me promener. Les pas se suivant les uns après les autres, j'ai atterrie à Shirotsume, se situant non loin du mont Yakobe.

Les gens riaient, un jour de pluie, et moi je laissais mon regard apeuré se poser sur eux. j'étais persuadée qu'ils riaient tous de moi comme quand j'étais petite. Parfois les gens me regardent vraiment, en voyant mon air paniqué qui les fixe sans sourcillait, un regard presque menaçant se forgeant par la suite. Mais je me repris, je repense à ce que me dit Louise, que je ne dois pas laisser la colère m'envahir et que je dois me contrôler, que tuer les gens qui rient de moi n'est pas la meilleure solution, que je dois montrer que je m'en moque.. Mais franchement, qui peut dire qu'il se moque vraiment de ce que pense les autres de lui ? Pas moi, c'est un sentiment de doute qui me bouffe de l’intérieur, un sentiment qui me donne envie de pleurer, de cogner, de faire saigner les petits plaisantins.

MONSIEUR ■ « Hellow jolie demoiselle, tu es perdue ? »
SEPHORA □ « ... »
MONSIEUR ■ « Hey pétasse, je te parles »

Je n'aime pas qu'on m'insulte, qu'on vienne me parler en tentant de me draguer, surtout par un vieux de vingt ans de plus que moi. Je finis par me stopper, seulement parce qu'il m'attrape le bras et qu'il le sert aussi fort qu'il le peut. Pourtant, je ne bouge pas, j'ai toujours dans mon regard cette petite lueur de terreur, de tristesse et pourtant, malgré cela, il y avait aussi une envie de le réduire en miette. Mais je repense une fois encore à ce que peut me dire Louise dans ces moments là. Il pleut, à grosses gouttes, et autant dire que j'aime la pluie.. C'est un bon conducteur d’électricité après tout et je suis faite de ça, de courant électrique. C'est surement la decharge qu'il recoit quand je pose ma main sur la sienne qui je fit lacher prise. Pourtant, je n'avais rien fait, il n'y a eu que quelques eclairs infimes qui se sont présenter jusqu'à sa peau.

SEPHORA □ « tu veux jouer avec moi ? »
MONSIEUR ■ « Psychopaaaaaathe »

Ha ? Je suis une psychopathe ? Peut-être bien. Cela dit, une fois que celui ci s'éloigne, je reprends ma route tristement, passant devant les nombreuses boutiques de la ville et en laissant pourtant un sourire émerveillé lorsque mon attention se pose sur une poupée de porcelaine dont les cheveux ressemblent fortement aux miennes, deux couettes de cheveux bleuté un peu turquoise mais la poupée est comme moi, elle ne sourit pas. Un soupire, et puis je reprends le chemin en trainant les pieds, laissant la pluie recouvrir mes vêtements et me tremper de la tête aux pieds. Mais je m'en fiche, j'aime bien la pluie.

Un pied devant l'autre, les yeux fixant mes bottines alors que finalement, je me retrouve au sol, écraser par un jeune homme qui semblait se faire éjecter d'une taverne. Il était plutôt mignon mais peut importe. Le regard vide, ou presque, je le fixe un instant sans vraiment comprendre ce qu'il m'arrivait. J'entendais juste cette phrase retentir dans ma tête quand il se releva, et moi aussi par la même occasion. J'étais encore plus trempé que d'habitude et les gens de passage nous regardait comme des bêtes de foire. Heureusement que je n'étais pas une bête aujourd'hui, plutôt une poupée de porcelaine perdue entre rester calme et tuer tout le monde par envie et besoin aussi. Je fixe le jeune homme, fixant ses lèvres bouger tout en écoutant le son de sa voix arrivé à mes oreilles.

ALEX ■ « Tiens, Yukiko qu'est ce que tu fous là... »
SEPHORA □ « ... »

Autant dire que je ne comprend rien à ce qu'il raconte. L'attention a cent pour cent sur lui, les yeux rivés sur l'ensemble de sa personne en me demandant si je le connaissais. Ha bah non. Et c'est quoi ce prénom qu'il vient de me donner ? Yukiko ? C'est qui ? C'est moi ? Ha bah non, moi c'est Sephora -comme la parfumerie- et mon second prénom c'est peut être ça ? Hm, non plus je n'ai pas de second prénom. Juste un surnom que très peu de monde utilise et auquel je réponds que très rarement. Le minoi se penche sur le coté.

SEPHORA □ « T'es qui toi ? »

Il doit faire erreur alors je hausse simplement les épaules et je lui tourne le dos, avançant à nouveau dans la rue en regardant les boutiques de temps en temps en laissant mon visage se refléter dans le verre des vitrines si bien décorées. Un pas devant l'autre comme au tout début. Je soupire, je frisonne un peu alors que je vois parfois quelques fils d'électricités parcourir ma tenue. Une jupette bleue et blanche, un chemisier blanc et un ruban bleu autour du coup, même ruban qui tient mes couettes en place à vrai dire. J'aime le bleu, le bleu turquoise bien visible. Après tout, Louise adore le rose, moi c'est le bleu. Je continue simplement ma visite des lieux, rien dans la tête, le vide intersidérale, et pourtant dans le regard il y avait toute la peine du monde.

Je continuais ma balade sans me soucier de ce mec qui me prend pour je ne sais qui. Je ne pensais pas qu'il me suivrait. Moi j'étais repartie dans mes pensées, dans ma vie imaginaire ou mes rêves se réalisaient à chaque fois que j'en faisais un. Je voulais revoir Kaly et lui montrer que j'avais besoin d'elle, que sans elle je ne savais plus rire de bon cœur, que je me forçais à sourire et que les ténébres avaient envahis mon cœur et mon esprit. Je suis une psychopathe schizophrène d'après un médecin. Je n'ai pas de double personnalité mais j'avais deux manières distinctes de réagir. Enfin, on pourrait dire que j'en ai deux mais que je suis toujours moi dans tout les cas.

ALEX ■ « Hé, qu'est ce qui t'arrive ? Tu me reconnais pas? C'est moi Alex ! »

L'attention se pose sur le jeune homme qui venait de me rattraper et de m'attraper l'épaule brusquement, me faisant sursauter. La première réaction que j'ai eu, c'est de tourner le regarde meurtrier sur lui, un coup de jus venant frapper sa main une fois que celle ci est bien poser sur mon épaule. J'aurais pu le tuer sur place pour ce qu'il venait de faire mais une fois encore, la voix de Louise raisonnait dans ma tête et me calmer instantanément. C'est ainsi qu'il peut voir le regard assassin passer immédiatement au regard vide, sans émotion réelle. Il me fixe, presque apeuré en se demandant ce qu'il m'arrivait. Mais moi je le connais pas ce type.

ALEX ■ « Me dis pas que t'as perdu la mémoire? »
SEPHORA □ « Non. Je te connais pas. »

Je n'ai pas perdu la mémoire, je ne le connais simplement pas. Ou alors dans une autre vie peut être. Je hausse les épaules puis je reprends une fois encore la route. Je devrais peut être lui dire qu'il fait erreur ? Non, l'expression sur son visage me plait, je ne suis ainsi plus la seule personne apeuré et perdue dans cette ville, dans ce monde. Je me stop à nouveau, devant une boutique et je regarde par la vitrine. Une magnifique épée était sur le présentoir. J'eus quelque envie bizarre en la voyant mais je reste calme, silencieuse.